Une importante quantité d'eau découverte sur la Lune - (samedi 14 NOVEMBRE 2009) Des quantités "importantes" d'eau gelée ont été découvertes sur la Lune, a annoncé vendredi la Nasa, soulignant le caractère "majeur" de cette découverte aux retombées potentiellement exceptionnelles.
"Nous avons trouvé de l'eau et pas seulement un petit peu, mais des quantités importantes", a dit lors d'une conférence de presse Anthony Colaprete, le responsable scientifique de la mission LCROSS (Lunar CRater Observation and Sensing Satellite) qui a permis cette trouvaille.
Dans un cratère "de 20 à 30 mètres, nous avons trouvé l'équivalent d'au moins une dizaine de seaux de 7,5 litres chacun", a-t-il ajouté, notant qu'il s'agissait seulement des premiers résultats.
Un autre membre de l'équipe, Gregory Deloy, de l'Université de Californie (ouest), a jugé cette découverte "extraordinaire" et "majeure".
"C'est exaltant, (car) cela montre une nouvelle image de la Lune", a-t-il ajouté.
Lors de la mission effectuée le 9 octobre, la Nasa a envoyé la sonde LCROSS s'écraser dans un cratère, appelé Cabeus, près du pôle sud de la Lune, afin d'étudier les projections de matériaux ayant résulté de l'impact. C'est de cette manière que l'eau a été découverte.
"La concentration et la distribution de l'eau ainsi que d'autres substances nécessitent davantage d'analyse", a souligné M. Colaprete, ajoutant "qu'on peut dire sans se tromper que le cratère Cabeus contient de l'eau (gelée, ndlr)". La température à cet endroit est extrêmement froide et avoisine les moins 250 degrés.
Michael Wargo, responsable scientifique lunaire de la Nasa, a de son côté mis en avant les perspectives qu'offraient cette découverte.
"Nous levons le voile des mystères de notre plus proche voisin et du même coup du système solaire", a-t-il dit, remarquant que la Lune détenait "de nombreux secrets".
Cette découverte "fait avancer notre compréhension" de la Lune et du système solaire, a-t-il renchéri.
La Nasa avait sélectionné cette région près du pôle sud de la Lune pour y chercher de l'eau après qu'une autre sonde eut détecté précédemment d'importantes émanations d'hydrogène, qui peut se traduire par la présence de glace.